En septembre, l’association suisse Public Eye a publié un rapport intitulé Dirty Diesel (voir Impact Entreprises n° 245), dans lequel elle accusait les principaux négociants suisses de livrer des carburants hautement toxiques aux pays africains. A la suite de cette révélation, la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme a déposé une plainte contre les principaux responsables du trafic. Bien que ces pratiques ne soient pas illégales, elles sont tout à fait inacceptables et non éthiques selon Rob de Jong, chef de l’unité Transport au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Après une réunion organisée le 1er décembre par le PNUE, cinq pays africains (Nigeria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire) ont décidé d’abaisser à 50 ppm (50 mg/kg) la teneur en soufre dans le diesel importé à partir de 2017 (il est aujourd’hui fixé à 3 000 ppm au Nigeria et à 10 000 ppm au Togo, par exemple). Par ailleurs, le conseil municipal d’Amsterdam a demandé que le port de la ville, d’où est exportée une large part de ces carburants toxiques, négocie une interdiction d’exporter des carburants dont les teneurs en soufre dépassent les normes européennes (10 ppm).