La CPI affirme sa volonté d’intervenir dans le champ de l’environnement et de l’appropriation de terres

Compte tenu des compétences qui lui sont attribuées et des moyens dont elle dispose, la Cour pénale internationale (CPI) est contrainte de limiter le nombre d’affaires qu’elle peut traiter. A cet effet, le bureau de la CPI applique plusieurs critères pour sélectionner et hiérarchiser les cas avant d’engager des poursuites contre des individus. Officiellement créée en 2002, la CPI n’a jusqu’à présent poursuivi que des auteurs de génocides, de crimes contre l’humanité ou de crimes de guerre. Aussi la mention explicite de l’exploitation illicite de ressources naturelles, de l’appropriation de terres et de la destruction de l’environnement dans son document de politique générale relatif à la sélection et à la hiérarchisation des affaires, rendu public le 15 septembre, a-t-elle réjoui de nombreuses organisations de défense des droits humains, des peuples autochtones ou de l’environnement. Ces associations voient dans cette précision un signal fort adressé à certains acteurs économiques dont les actes peuvent parfois avoir sur les populations des conséquences aussi dramatiques que des exactions commises en temps de conflit armé.