L’appropriation des terres est un phénomène qui se propage dans de nombreux pays émergents. S’appuyant sur des régimes fonciers fragiles, des projets agricoles ou industriels de grande envergure chassent des communautés incapables de prouver leurs droits de propriété de terres parfois cultivées depuis des générations. Dans de nombreux pays africains, des projets de réforme foncière conditionnent l’avenir de ces populations rurales. Au début du mois d’août, les parlementaires ougandais se sont ainsi inquiétés d’un projet d’amendement de la ministre en charge du Foncier, du Logement et de l’Urbanisation, Betty Amongi, projet qui vise à simplifier les procédures d’expropriation en cas d’utilité publique. La ministre a tenu à rassurer les parlementaires, sans toutefois y parvenir complètement, en affirmant que cet amendement n’avait pas pour objectif d’exproprier les personnes sans compensation, mais seulement d’accélérer les projets de construction d’infrastructures, comme les grands ouvrages ou les routes. Sur le plan de la RSE, les conditions de consultation et d’indemnisation des populations sont, bien sûr, des critères à prendre en compte lors de la mise en œuvre de projets de travaux publics. Cet aspect n’est toutefois pas toujours évoqué dans les rapports de développement durable.