L’Arctique reste très convoité pour les ressources qu’il renferme, notamment pétrolières et gazières. Mais cette région est aussi très fragile sur un plan écologique. Cette double caractéristique en fait une zone particulièrement défendue par les associations écologistes, tandis que les conditions extrêmes qui y règnent imposent des investissements dont les coûts sont considérables. A la suite de la survenue de différents incidents et difficultés dans les opérations d’exploration et de production en zone arctique et, en particulier, depuis l’échouage d’une de ses plates-formes sur l’île Kodiak (Alaska) (voir Impact Entreprises n° 162), Shell avait gelé ses investissements dans ce secteur, rapidement suivie par d’autres compagnies, comme ConocoPhillips et Statoil. Or, à la fin du mois d’août, Shell a proposé aux autorités américaines un nouveau plan d’exploration dans la mer des Tchoukches. L’entreprise a précisé qu’elle n’avait pas encore décidé si elle procéderait ou non à des forages l’été prochain, mais que son enregistrement auprès du département de l’Intérieur préservait cette option. Les observateurs ont, par ailleurs, relevé qu’au cours de ces dernières semaines, Shell avait conclu des accords de partage de bénéfices avec des communautés locales en Alaska. Après cette annonce, Greenpeace USA, a précisé : « […] Shell n’est pas prêt pour l’Arctique et, plus important, […] l’Arctique ne sera jamais prêt pour Shell. »