Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), le coût d’adaptation au réchauffement climatique pourrait être de quatre à cinq fois supérieur au coût estimé par le même organisme il y a deux ans, soit de 140 à 300 milliards de dollars par an d’ici à 2030 et de 280 à 500 milliards de dollars par an d’ici à 2050 dans l’objectif de limiter le réchauffement global à 2 °C. Ces chiffres prouvent que plus les gouvernants tarderont à réagir, plus l’effort à produire sera important et difficile à supporter. Les pays développés s’étaient engagés au sommet de Copenhague en 2009 à fournir aux pays en développement 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 pour les aider à s’adapter au changement climatique, un engagement réitéré à l’occasion de la COP21 de Paris. Selon le rapport Climate Finance in 2013-2014 and the USD 100 billion Goal de l’OCDE, datant de 2015, 62 milliards de dollars de fonds publics et privés ont été affectés à l’adaptation au réchauffement climatique dans les pays pauvres en 2014. Un chiffre certes en forte progression, mais qui montre que d’importants efforts restent à accomplir et ce d’autant plus que selon Anne Olhoff du PNUE, il faut encore s’assurer que les fonds sont affectés à des projets efficaces. Qui plus est, les leviers pour atteindre la somme de 100 milliards de dollars ne sont pas encore précisément identifiés. Le rapport préconise plusieurs solutions pour atteindre cette somme, comme une taxe carbone, une taxe sur les transactions financières ou une mise aux enchères des quotas d’émissions, ce qui permettrait de parvenir à 115 milliards de dollars par an en 2020.