Le lancement d’un nouveau smartphone est toujours un événement planétaire. Il précède la commande de millions d’unités en quelques jours et mobilise tous les acteurs autour du succès de ce lancement. Parmi ces derniers, il y a les millions d’ouvriers qui fabriquent les appareils. Le 25 septembre, moins d’une semaine après la date de sortie officielle de l’iPhone 6 d’Apple, l’association américaine China Labour Watch (CLW) a publié un nouveau rapport sur les conditions de travail chez l’un des fournisseurs de la firme de Cupertino, l’usine de Jabil à Wuxi (Chine). Selon les enquêteurs, les conditions ne se sont pas améliorées entre 2013, date à laquelle une enquête avait déjà été réalisée, et 2014. Ils ont relevé de nombreuses violations : cas de discrimination au niveau des recrutements, absence de formation sur la sécurité, documents falsifiés, environnement insalubre, heures supplémentaires obligatoires dépassant 110 heures par mois et pouvant atteindre 158 heures. Ce constat a conduit les rédacteurs du rapport à se poser la « question de la crédibilité du code de conduite d’Apple et de ses promesses publiques ». Les problèmes relatifs aux conditions de travail dans l’industrie de l’électronique sont du reste constants et ne se limitent pas à la Chine. Dans un rapport publié au début du mois de septembre, l’organisation américaine Verité dénonce les conditions de travail de centaines de milliers de migrants en Malaisie, conditions qui s’apparentent très souvent à du travail forcé.
http://www.verite.org/sites/default/files/images/VeriteForcedLaborMalaysianElectronics2014.pdf