Il y a quelques années, Coca-Cola s’était engagé à restituer, au plus tard en 2020, aux communautés et à l’environnement une quantité d’eau pure identique à celle utilisée dans la composition et pour la production de ses boissons. Dans son dernier rapport dédié publié en juin dernier, le groupe a annoncé que cette part progressait et s’établissait à 68 %. Cela étant, les protestations des communautés à l’égard de la compagnie se poursuivent. C’est notamment le cas pour son site de Mehdiganj, dans le nord de l’Inde, où les autorités ont récemment déclaré que l’usine surexploitait les ressources hydriques locales. Ces réactions montrent qu’une politique qui consiste à restituer globalement l’équivalent de l’eau consommée ne suffit pas à désamorcer les contentieux locaux. Elle doit également évaluer l’ampleur et l’urgence des mesures à adopter au niveau local en prenant en compte le niveau d’intransigeance qui résulte de l’accumulation des contentieux passés, l’importance des dégradations cumulées au cours des années et l’état de la situation hydrique locale.