N’en doutons pas, les temps à venir vont être difficiles pour l’intégration des préoccupations sociétales dans la stratégie des entreprises. Depuis le début de l’année, les grandes banques nord-américaines se retirent les unes après les autres de la Net Zero Banking Alliance, BlackRock vient d’annoncer qu’il quittait l’initiative Net Zero Asset Managers, et la Réserve fédérale américaine a déclaré qu’elle se désengageait du réseau des banques centrales pour le verdissement du système financier (NGFS). Les initiatives financières mondiales ont du plomb dans l’aile. Meta recule sur la vérification des faits, et Google a indiqué qu’elle n’adhérait pas à l’intention de l’Union européenne de rendre cette pratique obligatoire pour la modération des contenus sur les plates-formes numériques. Face à ce mouvement, des entreprises poursuivent leurs programmes de diversité et d’inclusion aux États-Unis contre vents et marées. D’autres mettent en garde la Commission européenne contre son projet de simplification de ses reportings extra-financiers (législation omnibus). Parions que ce face-à-face entre anti et pro-ESG renforcera la détermination de ces dernières. Un premier test se dessine, puisque la Commission européenne envisage de proposer une interdiction de l’utilisation des PFAS dans les produits de consommation.