La DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) a publié le 5 novembre 2024 une étude baptisée Le télétravail améliore-t-il les conditions de travail et de vie des salariés ? La collecte de réponses a été réalisée du 12 janvier au 10 avril 2023 auprès d’un échantillon de 63 579 personnes âgées de 18 à 64 ans tirées au sort en France. Le taux de répondants a été de 60 %, parmi lesquels 65 % étaient des salariés.
L’enquête révèle qu’un tiers des salariés pratiquant le télétravail estiment qu’il leur est plus facile d’organiser leur travail (3 % pensent le contraire). Néanmoins, ce type d’organisation a peu d’influence sur la prise d’initiatives. À l’inverse, cela permet de réduire nettement l’intensité du travail et la pression, mais pas de faciliter l’atteinte des objectifs fixés. Cela pourrait être dû à un manque de moyens adaptés, comme une pièce dévolue aux activités professionnelles.
L’étude fait aussi ressortir que 64 % des salariés qui occupent un poste compatible avec le télétravail ont la possibilité de travailler à distance. Parmi ces derniers, 44 % aimeraient poursuivre à la même fréquence, et 45 % souhaiteraient l’augmenter. Les autres (11 %) voudraient réduire cette fréquence ou travailler uniquement sur site. Parmi les personnes qui n’ont pas la possibilité de télétravailler, mais dont le poste est compatible avec ce régime, 69 % déclarent vouloir le faire.
En 2023, l’état de santé des télétravailleurs a été moins souvent altéré (31 %) que celui des autres salariés (37 %). Ils ont aussi été moins exposés à un risque de dépression (17 %, contre 20 %) et moins affectés par une maladie chronique (24 %, contre 28 %). Lorsqu’ils ont un problème de santé, les télétravailleurs préfèrent poursuivre leur activité plutôt que de l’interrompre. Ce présentéisme est surtout visible chez les femmes.