Le Maroc prévoit d’investir dans les énergies renouvelables dans le territoire contesté du Sahara occidental

Le Sahara occidental est un territoire du nord-ouest de l’Afrique dont la superficie est légèrement supérieure à celle du Royaume-Uni. Son climat est désertique et chaud, et la population y est peu nombreuse (environ 600 000 habitants). D’un point de vue juridique, le Sahara occidental est considéré par l’ONU comme un territoire non autonome dont la colonisation n’est pas terminée. Le Maroc réclame l’administration de la région et en occupe une grande partie. Le Front Polisario est un mouvement politique armé créé en 1973 pour lutter contre la colonisation espagnole. Celle-ci a pris fin en 1975. Il revendique également la souveraineté sur le territoire et la représentation du peuple sahraoui. Mais plusieurs pays occidentaux (Espagne, Allemagne, France…) ont récemment annoncé qu’ils soutenaient le plan d’autonomie du Sahara occidental au sein du Maroc.

La région est riche en phosphate, minerais de fer, poissons (le long de ses 1 200 kilomètres de côtes), etc. Mais, compte tenu de son statut, tout investissement étranger y est contestable et contesté du point de vue du droit international. Cela n’empêche pas le Maroc de participer à l’exploitation des ressources halieutiques de la région, de ses réserves de phosphate, de son pétrole offshore, etc. La récente reconnaissance du plan marocain par des pays occidentaux pourrait encourager le royaume chérifien à aller plus avant dans son ascendance sur le territoire.

Le 15 octobre 2024, Bloomberg a indiqué que le Maroc prévoyait de doubler la production d’électricité verte dans le territoire contesté pour répondre à la demande avant de co-organiser avec l’Espagne et le Portugal la Coupe du monde de football de 2030. Le responsable du ministère de l’Énergie à l’origine de cette information, qui a requis l’anonymat du fait de la sensibilité du sujet, a précisé que d’ici 2027, le royaume devra construire 1,4 gigawatt de nouvelles capacités éoliennes et solaires dans la région. Les projets devraient coûter environ 21 milliards de dirhams (1,97 milliard d’euros) et seront menés par des investisseurs privés, locaux et étrangers. Il est probable que la diplomatie internationale joue un rôle dans l’obtention des marchés.