Le rapport environnemental 2024 de Google souligne que l’intelligence artificielle est très prometteuse pour lutter contre le changement climatique. L’entreprise fait progresser l’action climatique en organisant mieux les informations (analyse des itinéraires routiers…), en améliorant les prévisions (inondations…), en optimisant la circulation urbaine, etc.
Mais le document révèle aussi que les émissions globales de GES du groupe ont augmenté de 13 % en un an. Cela est en grande partie dû à l’IA et à la consommation d’énergie de ses centres de données ainsi qu’aux rejets de sa chaîne d’approvisionnement. Depuis 2019, les émissions de GES ont grimpé de 48 %. La consommation totale d’électricité des centres de données, quant à elle, a crû de 17 % en un an.
Malgré cela, le groupe souligne que des progrès ont été réalisés sur le plan de l’efficacité énergétique. Une infrastructure efficace adaptée à l’IA a été mise en place grâce, notamment, à son « unité de traitement tensoriel » (TPU) de sixième génération, Trillium, qui est de 67 % plus économe en énergie que le TPU v5e. D’autres technologies et pratiques ont été identifiées et testées. Utilisées ensemble, elles pourraient réduire jusqu’à 100 fois l’énergie nécessaire à l’entraînement d’un modèle d’IA, et jusqu’à 1 000 fois les émissions associées.
Par ailleurs, le groupe a annoncé la mise en œuvre d’un nouveau programme demandant à ses plus grands fournisseurs de matériel informatique de s’engager à atteindre une part de 100 % d’énergie renouvelable d’ici 2029. Google se fixe comme objectif de parvenir à la neutralité carbone d’ici 2030 pour la totalité de ses opérations et sur toute sa chaîne de valeur. Pour y arriver, l’entreprise prévoit de réduire de 50 % ses émissions en volume sur ses scopes 1, 2 et 3 par rapport à 2019, et d’investir dans des solutions d’élimination du carbone fondées sur la nature et la technologie pour neutraliser les émissions restantes.