Aux États-Unis, des États contestent les mesures prises par la Commission pour l’égalité des chances en matière d’emploi en faveur des personnes transgenres

La recherche de la diversité est affirmée par les entreprises qui se sont engagées dans la voie du développement durable. Cette diversité permet non seulement d’élargir la variété des expériences au sein d’une société, et elle étend aussi le champ des recrutements. Mais la lecture des rapports montre que les possibilités offertes par cette approche sont loin d’être encore entièrement explorées.

De loin, la mixité – l’égalité entre les femmes et les hommes – reste l’axe prioritaire. La question des personnes en situation de handicap est également presque toujours abordée, mais elle se cantonne souvent à la France. Les mesures prises en faveur des autres groupes de population sont généralement décrites plus succinctement. Il en est ainsi des personnes transgenres ou non binaires. Notons que dans son document d’enregistrement universel, la société Vinci répartit ses effectifs en trois catégories : hommes, femmes et « autres ». La firme n’a cependant fait aucun commentaire pour expliquer cette ventilation.

Aux États-Unis, le fait d’accorder des droits supplémentaires aux minorités fait, depuis quelque temps, l’objet de vives polémiques. Les opposants font valoir que cela constitue en soi de la discrimination à l’égard des autres groupes. Ainsi, le 13 mai 2024, 18 États américains dirigés par les républicains ont intenté une action en justice visant à empêcher la Commission américaine pour l’égalité des chances en matière d’emploi (U.S. Equal Employment Opportunity Commission – EEOC) d’appliquer de larges protections juridiques aux travailleurs transgenres.

Le 29 avril, la commission avait mis à jour ses directives sur le harcèlement au travail. C’était la première fois depuis 25 ans. Dans ces dispositions, l’EEOC déclare que refuser des aménagements aux travailleurs transgenres équivaut à du harcèlement fondé sur le sexe. Mais les 18 États affirment que la loi fédérale est beaucoup plus restrictive. Elle protège les travailleurs contre le licenciement parce qu’ils sont transgenres, mais ne force pas les employeurs à prendre des mesures positives pour les accueillir. Ils estiment ainsi que l’agence fédérale ne peut pas affirmer que la loi fédérale oblige les employeurs à utiliser les prénoms préférés des travailleurs transgenres et à leur permettre d’aller dans des toilettes qui correspondent à leur identité de genre.