Investisseurs et engagement. Dans sa nouvelle politique d’engagement à l’égard des entreprises, AXA IM intègre la question du lobbying

Le 16 février 2024, le gestionnaire d’actifs AXA IM a annoncé qu’il avait mis à jour sa politique de gouvernance d’entreprise et de vote. Les attentes à l’encontre des firmes sur les questions ESG (environnementales, sociales et de gouvernance) ont été renforcées. Sur les questions sociales et environnementales, le document fait ressortir 5 thèmes : le climat, le vote accordé aux actionnaires sur les plans de transition, la biodiversité, la transparence fiscale ainsi que les contributions politiques et le lobbying.

Cette nouvelle politique arrive dans un contexte où l’on observe de nombreuses réactions contre les réglementations liées au climat, en particulier aux États-Unis, mais pas uniquement. Or, ces attitudes contrastent avec le besoin urgent d’une intervention politique efficace afin de permettre une transition juste.

Sur le sujet spécifique du lobbying, le code précise que « le conseil d’administration doit notamment publier ses adhésions aux associations professionnelles, et s’assurer que les activités de lobbying de celles-ci sont compatibles avec le positionnement public de la société en matière environnementale, sociale et de gouvernance, et être disposé à renoncer à leur adhésion en cas de désalignement ». Une telle démarche n’est sans doute pas toujours évidente pour une entreprise, mais elle est indispensable pour éclaircir les positions et éviter de saper la confiance des parties prenantes.

AXA IM se prononce également en faveur de structures de rémunération plus justes. La société de gestion indique qu’elle n’encourage pas « les augmentations répétées des rémunérations des cadres dirigeants, en particulier lorsque les augmentations de salaire (exprimées en pourcentage) des dirigeants au conseil d’administration sont plus élevées que les augmentations accordées à la main-d’œuvre ».

De plus, AXA IM s’oppose aux modifications des statuts autorisant uniquement des assemblées générales virtuelles, comme cela commence à se produire dans certains pays. C’est par exemple le cas en Suisse depuis le 1er janvier 2023, où la fondation Ethos s’oppose à ce type de résolution. Ces pratiques constituent une atteinte aux droits des actionnaires et pourraient diminuer leur capacité à « participer efficacement et [à] dialoguer avec le conseil ».