Une étude publiée le 26 janvier 2023 dans la revue scientifique PNAS Nexus affirme que les taux de déforestation diminuent considérablement à partir du moment où les communautés autochtones ont obtenu un titre légal pour leurs territoires. La forêt atlantique tropicale brésilienne (mata atlântica) s’étire sur une superficie d’environ 100 000 km2. Après cinq siècles de développement, de colonisation et d’exploitation des ressources, il ne subsiste que 12 % de la forêt originelle. Les chercheurs ont examiné la différence nette entre la déforestation et la reforestation sur 129 territoires autochtones de la forêt atlantique entre 1985 et 2019. Sur ces territoires, 77 communautés avaient obtenu un titre légal pour leurs terres (tenure), et 52 n’en avaient pas bénéficié. Les scientifiques ont calculé une différence significative entre les taux de changement du couvert forestier avant et après la tenure. Un an avant la tenure, le taux de déforestation nette était en moyenne de 0,73 %. Il était de seulement 0,05 % après. Certaines terres titrées ont encore enregistré une déforestation nette sur la période étudiée, mais celle-ci était inférieure de 0,77 % à celle des terres sans titre. Ces résultats s’ajoutent à de nombreuses analyses montrant que, partout dans le monde, les forêts détenues légalement par les communautés locales ont de meilleurs bilans environnementaux que les terres contrôlées par les gouvernements ou des intérêts privés.