Bien que contestés par de nombreuses associations et experts, les dispositifs de captation de carbone devraient se multiplier rapidement. Ces procédés exigent la construction d’infrastructures, en particulier pour transporter le CO2 (les carboducs). L’organisation à but non lucratif Pipeline Safety Trust a publié, le 30 mars 2022, une étude dans laquelle elle relève les risques liés à ce type de canalisation. Le document précise notamment que le CO2 est un gaz asphyxiant plus lourd que l’air qui peut se propager sur de longues distances à des concentrations létales à la suite d’une rupture de canalisation. Les conduites de dioxyde de carbone sont également sensibles aux ruptures ductiles qui peuvent s’étendre sur une importante longueur du tuyau. En conséquence, elles peuvent libérer des quantités de CO2 considérables et projeter de grandes sections de conduites. Par ailleurs, l’eau est difficile à éliminer des canalisations de CO2. Sa présence permet la formation dans la canalisation d’acide carbonique qui attaque sévèrement l’acier au carbone. La réglementation étatsunienne actuelle sur les carboducs présente de graves lacunes quant à ces risques.