La deuxième session de la cinquième Assemblée des Nations unies pour l’environnement (UNEA-5.2) s’est achevée le 2 mars 2022 à Nairobi après plus d’une semaine de négociations. Plusieurs sujets ont été abordés. Le plus médiatique d’entre eux est celui qui a porté sur la pollution aux plastiques. Les participants se sont entendus sur les termes généraux d’un nouveau traité international pour ralentir et mettre un terme à la pollution par les plastiques dans le monde. Le traité couvrira les habitats terrestres et marins. Il s’appliquera aux plastiques de toute taille et de toute origine (microplastiques issus du textile, pneus, granulés, engins de pêche…). Les participants avaient proposé en amont deux versions provisoires du texte. L’une, soutenue par plus de soixante-dix pays – dont les vingt-sept États membres de l’Union européenne – intégrait une exigence de réduction de la production de plastique. L’autre, déposée par le Japon et appuyée, notamment, par les États-Unis, la Chine, le Sri Lanka, le Cambodge, etc., n’incluait pas cette exigence. Elle mettait plutôt l’accent sur le redimensionnement des mécanismes de recyclage et de la valorisation énergétique des déchets. Finalement, les participants se sont mis d’accord sur un texte qui se rapproche davantage de la première option. L’ONU vise à finaliser un traité d’ici 2024. Il est prévu qu’il soit juridiquement contraignant. Il couvrira le cycle de vie complet du plastique, de sa source à la gestion des déchets.