Dans la plupart des pays, les écarts de revenu sont un aspect très concret des inégalités entre les femmes et les hommes. Les États-Unis n’échappent pas à la règle. Dans ce pays, les femmes ne perçoivent en moyenne que 82 % de la rémunération allouée aux hommes. Les femmes asiatiques ou originaires des îles du Pacifique reçoivent 85 % du salaire versé aux hommes blancs, les femmes blanches, 79 %, les femmes noires, 63 %, les femmes amérindiennes, 60 % et les femmes hispanophones, 55 %.
Le 15 avril, la Chambre des représentants a adopté le Paycheck Fairness Act (217 voix pour et 210 votes contre). Cette loi vise, notamment, à lever les échappatoires qui permettent aux employeurs de justifier les disparités salariales entre les sexes et en défaveur des personnes de couleur. Elle interdira, par exemple, aux recruteurs de demander aux salariés leurs antécédents salariaux lors des embauches et favorisera la transparence salariale en exigeant que davantage d’employeurs déclarent leurs données salariales au gouvernement. Elle protégera également les travailleurs contre d’éventuelles représailles lorsqu’ils discutent de leur salaire avec des collègues.
Ce n’est pas la première fois que le législateur essaye de faire adopter la Paycheck Fairness Act (IE n° 294). La Chambre a, en effet, déjà adopté cette loi en 2008, 2009 et 2019. Mais le projet n’est jamais parvenu au bout du processus législatif. Toutefois, certains pensent aujourd’hui que cette tentative pourrait aboutir, compte tenu de l’influence de la pandémie sur les femmes.