Aux États-Unis, l’année 2020 a été émaillée d’événements de nature raciste qui ont provoqué des émeutes, mais aussi des réactions indignées, en particulier dans la sphère économique. Des chefs d’entreprises ont affiché publiquement leur soutien à la communauté noire. Toutefois, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer une certaine hypocrisie et mettre au défi les entreprises de passer des paroles aux actes (IE n° 325). L’une des dernières initiatives en date est la création de la plate-forme en ligne Black Dollar Index (BDI). Ce site a pour ambition d’évaluer les entreprises installées aux États-Unis selon leur implication réelle pour soutenir l’inclusion des personnes noires dans leurs effectifs et leurs écosystèmes. Cette notation s’appuie sur plusieurs critères, quantitatifs et qualitatifs, comme la proportion de personnes noires dans le management, les allégations raciales relevées, les programmes de diversité des fournisseurs, etc. Pour l’instant, une centaine d’entreprises du classement du Fortune 1000 ont été examinées. Pour Kelle Rozell, la fondatrice du BDI, cet outil est un début qui permettra aux consommateurs et aux investisseurs de s’assurer que le changement promis se concrétise. Elle pense que de nombreux progrès seront perceptibles d’ici un an car un grand nombre de ces entreprises viennent seulement de lancer leur feuille de route pour la diversité et savent qu’il y a du pain sur la planche.