Des scientifiques de l’association américaine Conservation International ont publié dans la revue Science du 24 juillet 2020 les conclusions d’une étude sur les zoonoses (les maladies qui se transmettent entre les êtres humains et les animaux) intitulée Ecology and Economics for Pandemic Prevention. Cette étude prévoit que des épidémies seront inévitables dans le futur si la dégradation des forêts tropicales et le commerce illégal d’espèces sauvages se poursuivent. Par ailleurs, elle affirme qu’un investissement annuel mondial de 22 à 31 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie pourrait considérablement réduire le risque de pandémie. Les gouvernements devraient également octroyer plus de pouvoir aux agences de lutte contre le commerce des espèces sauvages, afin de s’opposer au commerce illégal d’animaux risquant de transmettre des maladies. Le 6 juillet, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI) ont publié un rapport intitulé Prévenir la prochaine pandémie : les maladies zoonotiques et comment briser la chaîne de transmission. Il examine les causes profondes de l’émergence et de la propagation du nouveau coronavirus et d’autres zoonoses. Il identifie sept tendances à l’origine de l’émergence croissante de maladies zoonotiques, notamment la demande accrue de protéines animales, l’augmentation de l’agriculture intensive et non durable, l’intensification de l’exploitation de la faune et la crise climatique. Le rapport constate en outre que l’Afrique, qui a connu nombre d’épidémies zoonotiques, comme celles causées par le virus Ebola, pourrait être la source de solutions intéressantes pour enrayer les futures épidémies.