Le 25 janvier 2019, à Brumadinho dans l’Etat du Minas Gerais au Brésil, les parois du bassin de rétention de résidus de la mine de Córrego do Feijão exploitée par la compagnie brésilienne Vale (le principal producteur mondial de minerai de fer) a cédé provoquant la mort de 272 personnes (voir IE). Les corps de 11 victimes n’ont toujours pas été retrouvés. La catastrophe a également occasionné des dégâts considérables sur l’environnement et pour les communautés locales. Le 21 janvier, le ministère public brésilien a inculpé pour homicide volontaire l’ancien directeur général de Vale (Fabio Schvartsman), dix fonctionnaires et cinq agents de Tüv Süd, l’organisme de contrôle allemand chargé de l’inspection du barrage. Le MAB (Movimenti de Atingidos por Barragens), une organisation qui réunit notamment des personnes affectées par la tragédie, salue cette avancée, mais il estime que le géant brésilien n’a pas rempli ses obligations. Il accuse Vale de ne pas avoir respecté les normes de maintenance des bassins de retenue imposées par l’ICMM (International Council on Mining & Metals) et de faire obstruction à l’enquête sur les causes de la catastrophe. Il lui reproche en outre de n’indemniser que partiellement les populations victimes du désastre écologique. Par ailleurs, les organisations syndicales accusent le groupe de n’avoir toujours pas indemnisé les 83 travailleurs qui ont survécu et de refuser de discuter avec le syndicat représentant les travailleurs externalisés.