A quelques heures d’intervalle, le 3 juillet dernier, l’association Greenpeace a fait voler deux aéronefs (un drone et un avion radiocommandé) au-dessus de la centrale nucléaire du Bugey (Ain) et les a fait s’écraser contre le mur de la piscine d’entreposage du combustible usé de la centrale sans qu’ils aient pu être interceptés. L’objectif de l’ONG n’était pas d’endommager l’infrastructure, mais de démontrer sa vulnérabilité face à une attaque terroriste. Deux jours plus tard, la députée Barbara Pompili a présenté le rapport d’une commission parlementaire sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires. Le document met en évidence de nombreuses failles (et pose en filigrane la question du coût réel de cette source d’énergie). Il préconise trente-trois mesures, dont l’établissement d’un programme prévisionnel pour les centrales à démanteler, l’élargissement des compétences de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à la prévention des actes de malveillance, la réduction de la sous-traitance, l’évaluation de nouvelles options pour le stockage des déchets nucléaires.