L’impact des téléphones mobiles sur la santé suscite toujours de vives controverses en dépit des déclarations rassurantes des opérateurs téléphoniques. Par ailleurs, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) précise que « les conclusions de l’évaluation des risques publiées en 2013 ne mettent pas en évidence d’effets sanitaires avérés ». Mais elle reconnaît aussi que « certaines publications évoquent une possible augmentation du risque de tumeurs cérébrales, sur le long terme, pour les utilisateurs intensifs de téléphones portables » et que les effets sur l’être humain et l’animal sont encore peu documentés. L’Anses note également le développement massif des utilisations des radiofréquences. En France, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) est chargée du contrôle de la réglementation sur les spécificités techniques des terminaux radioélectriques, notamment les débits d’absorption spécifique (les DAS exprimés en watt par kilogramme – W/kg) qui ne doivent pas dépasser des valeurs limites. Les contrôles sont effectués a posteriori et sur la base de sondages. Le 6 avril, l’ANFR a indiqué dans un communiqué qu’une mesure réalisée sur le téléphone portable HAPI 30 commercialisé par Orange avait permis de constater un dépassement de 0,1 W/kg par rapport à la réglementation (fixée à 2 W/kg pour le DAS localisé au niveau du tronc). Après ce contrôle, Orange a décidé de retirer le téléphone HAPI 30 de la commercialisation et de rappeler les exemplaires en circulation. Il s’agit de la première décision de cette nature. Selon l’ANFR, des dépassements sur d’autres téléphones pourraient être révélés dans les prochaines semaines.