Dans son aide-mémoire n° 339 de mai 2017, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelait que dans le monde, le tabac tuait chaque année 7 millions de personnes au moins, dont 890 000 étaient victimes du tabagisme passif (c’est-à-dire de l’exposition involontaire à la fumée du tabac). Manuela Matins-Green, chercheuse en biologie cellulaire à l’université de Californie à Riverside, a conduit des recherches sur les conséquences pour la santé du « tabagisme tertiaire », qui résulte du contact ou de l’inhalation des composants toxiques se déposant sur les surfaces (murs, moquettes, vêtements, peau, etc.). Les conclusions de ses travaux ont été publiées le 15 septembre dans la revue britannique Clinical Science. Les expériences réalisées sur des souris ont montré que l’exposition des animaux à ces substances – qui résistent aux détergents et peuvent rester longtemps sur les surfaces – se traduit notamment par des effets sur le foie, le cerveau et sur les hormones de stress, provoquant une susceptibilité accrue à l’inflammation et aux maladies métaboliques.