L’Equality Act 2010 a introduit, pour les entreprises britanniques de 250 salariés ou plus, l’obligation de rendre publiques certaines informations sur les écarts de rémunération existant entre les femmes et les hommes (gender pay gap reporting). Parmi ces données figurent les écarts pour les salaires fixes (moyens et médians) et pour les bonus accordés. Cette réglementation est entrée en vigueur le 6 avril 2017 et les sociétés concernées ont jusqu’au 4 avril 2018 pour publier les informations relatives à la période de douze mois qui précède le 6 avril 2017. La société britannique de gestion d’actifs Schroders (465 milliards d’euros d’encours sous gestion) est l’une des premières à avoir communiqué ses données le 25 mars. Elles montrent que les femmes gagnent en moyenne 33 % de moins que les hommes pour la part fixe de leur rémunération et 66 % de moins pour les bonus. Schroders précise que ces chiffres peuvent être trompeurs dans la mesure où 71 % des cadres sont des hommes. Elle ajoute qu’elle s’est fixé pour objectif de porter le pourcentage de femmes cadres à 33 % d’ici à 2019. Cette évolution pourrait réduire l’écart et répondre partiellement au constat formulé en 2016 par le gouvernement britannique, selon lequel les secteurs présentant les écarts de salaire les plus importants sont ceux de la construction et des services financiers.