Dans son premier numéro (en mars 1997), Impact Entreprises évoquait la présence de Total en Birmanie, première grande controverse touchant le groupe pétrolier français. Depuis, le pays a mené des réformes pour s’engager dans la voie de la démocratie. Mais, comme le rappelle l’association Info Birmanie dans sa dernière lettre d’information, on est loin du compte et les violations des droits humains liées à des opérations économiques restent une réalité. On peut différencier les violations des droits de l’Homme occasionnées par un acteur économique selon leur nature : les violations directes (assez rares lorsqu’il s’agit de grands groupes ayant une forte visibilité) ; la conduite d’activités conférant à des puissances ou à des organisations peu recommandables les moyens de maintenir leur répression (ressources financières, armes, moyens de surveillance…) ; les décisions conduisant de facto à des violations en raison du contexte politique (déplacements forcés de population, intimidations, spoliation de ressources…) ; et les activités menées dans des contextes réglementaires tolérant ou favorisant la restriction des droits et des libertés fondamentales. En autorisant les fournisseurs d’accès à Internet à céder les données personnelles de leurs clients sans leur consentement, l’administration américaine s’inscrit dans ce schéma.