Selon une étude présentée le 9 février à Dakar par Rights and Resources Initiatives (RRI, une coalition qui défend les droits fonciers et forestiers des peuples autochtones et des communautés locales) et le cabinet britannique TMP Systems, de nombreux projets d’investissement initiés en Afrique depuis la crise financière ont généré des conflits financiers, eux-mêmes responsables de pertes considérables. Ce rapport n’évoque pas un phénomène nouveau, mais il met en exergue les principaux facteurs à l’origine du problème. Selon ses auteurs, la situation provient du fait que, le plus souvent, investisseurs et gouvernements ont cherché à conclure des accords entre eux sans mettre en œuvre les moyens nécessaires à une bonne implication des populations locales. L’étude a examiné de nombreux cas issus d’une base de données et d’études de terrain. Elle relève notamment que 63 % des litiges ont été déclenchés par des déplacements de population, 19 % par des problèmes au niveau des indemnisations, 9 % par des dégâts écologiques et 9 % par une baisse des ressources. Par ailleurs, la nature des projets à l’origine des litiges diffère en fonction des régions : huile de palme en Afrique de l’Ouest, sucre et exploitation minière en Afrique australe, énergie et infrastructures publiques en Afrique de l’Est.