Chaîne d’approvisionnement

A quelques jours du débat sur la proposition de loi relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre, qui aura lieu en séance plénière au Sénat le 13 octobre, on voit bien que la question de la maîtrise des impacts sociaux et environnementaux de la chaîne d’approvisionnement revient avec force dans la responsabilité sociale des entreprises, que l’on peut appeler aussi responsabilité partagée. Et ce, pour au moins trois raisons. Tout d’abord, parce que les écarts avec les bonnes pratiques s’observent souvent hors du périmètre juridique des groupes. Ensuite, parce que les “ marges de gains de performance ” sociale et environnementale internes sont de plus en plus étroites. C’est particulièrement vrai dans le domaine environnemental. Enfin, parce que le nombre et la qualité des investigations menées par les acteurs de la société civile sur les chaînes d’approvisionnement augmentent considérablement et que les actions en justice engagées par des ONG se multiplient, fragilisant la réputation des entreprises les moins vigilantes. Trois raisons pour se réjouir d’une formalisation des règles du jeu de la part des pouvoirs publics français qui ne pourra que favoriser les bons élèves.