Le gouvernement suédois a déposé le 20 septembre un projet de loi visant à diviser par deux la TVA sur les frais de réparation d’un certain nombre d’objets (vélos, chaussures…) et un second permettant de déduire de l’impôt la moitié des coûts de main-d’œuvre dus à la réparation des gros appareils ménagers. Objectif : favoriser la remise en état et diminuer les émissions de CO2 et la pression sur les ressources naturelles. Une évolution que le groupe Seb a bien comprise. Engagé depuis huit ans dans une politique de « réparabilité », il a récemment annoncé que 97 % de ses produits étaient aujourd’hui réparables. Seb estime que loin de provoquer une baisse des ventes, cette politique lui permet de fidéliser ses clients et d’en attirer de nouveaux en répondant à une demande de la société. Outre les bénéfices environnementaux, la réparation se double d’un intérêt social. Seb fait ainsi appel à des entreprises d’insertion pour la réparation de ses produits. Le vice-ministre suédois des finances Per Bolund espère, quant à lui, que ce projet permettra de créer de l’emploi, en particulier en faveur des nouveaux immigrants peu qualifiés. Le mouvement n’est cependant pas encore compris de tous puisqu’en juillet 2016, de grands constructeurs comme Apple ont fait échouer un projet de loi de l’Etat de New York visant à permettre aux particuliers de réparer eux-mêmes leurs objets électroniques (voir Impact Entreprises n°240).