L’interdiction des microbilles en plastique, qui sont depuis plusieurs années l’objet de vives critiques de la part des scientifiques (voir Impact Entreprises n° 227), poursuit son cours. Après les Etats-Unis, les premiers à légiférer à la fin de 2015, et la France en 2016, avec la loi biodiversité qui prévoit une interdiction en 2018, c’est au tour du Royaume-Uni d’annoncer une consultation afin de supprimer les microbilles des cosmétiques. Echappant à la filtration des eaux usées en raison de leur très petite taille, ces matériaux échouent dans l’océan au rythme de… 8 000 milliards chaque jour rien qu’aux Etats-Unis, selon la revue américaine Environmental Science & Technology. Ces microbilles sont ensuite ingérées par les organismes aquatiques (poissons, plancton) et contaminent la chaîne alimentaire avant de se retrouver dans nos assiettes. Cette interdiction intervient alors que selon la Cosmetic, Toiletry, and Perfumery Association (association britannique des professionnels de la cosmétique), les entreprises britanniques auraient déjà réduit de 70 % l’utilisation des microbilles. Certains industriels (L’Oréal, Unilever, Palmolive…) ont en effet anticipé la législation et commencé à les remplacer par des solutions biodégradables ou naturelles. Mais les cosmétiques sont loin d’être les seuls produits concernés. D’autres productions moins médiatisées contiennent les mêmes microbilles et pourraient être ciblées dans les années à venir : produits ménagers, panneaux réfléchissants, peintures, adhésifs, encres…