Le 15 mars, Htin Kyaw, compagnon de route du prix Nobel de la paix Aung Sann Suu Kyi, a été élu président de la République de l’Union du Myanmar. Premier président élu démocratiquement depuis le coup d’Etat de 1962, il est aussi le premier civil à occuper cette fonction depuis cette date. Quelques jours plus tard, le 25 mars, la Bourse de Rangoon (YSX) a fait ses débuts avec l’introduction de la première société cotée. Mais les ouvertures démocratique et économique ne coïncident pas nécessairement avec un réel développement de l’ensemble de la population, comme en témoigne l’histoire récente de l’Afrique du Sud, où près d’une personne sur deux vit encore au-dessous du seuil de pauvreté un quart de siècle après la fin de l’apartheid. Des mécanismes permettant une juste répartition des richesses créées sont absolument déterminants pour répondre au défi du développement. Il en va de même au niveau micro-économique. Une partie des principes sur lesquels s’appuie la RSE repose sur l’élimination de toute forme d’atteinte aux biens communs ou individuels et sur une répartition équitable de la valeur créée par les entreprises. Pour mesurer cette distribution, certains rapports de développement durable ventilent le chiffre d’affaires en fonction des différentes catégories de parties prenantes (fournisseurs, salariés, actionnaires, Etats et collectivités, etc.). Cette première approche reste toutefois insuffisante et elle devrait être complétée par une analyse des écarts à l’intérieur de chaque catégorie.