Safran a été relaxé en appel pour une affaire de corruption au Nigeria qui remonte à 2001. A cette époque, l’entreprise s’appelait encore Sagem (avant la fusion avec la Snecma en 2005) et venait de remporter un contrat de 171 millions d’euros pour la fourniture de 70 millions de cartes d’identité au Nigeria. En 2006, une enquête pour « corruption active » avait été ouverte en France à la suite d’accusations provenant de Grande-Bretagne, des Etats-Unis et du Nigeria : le groupe était accusé d’avoir versé jusqu’à 380 000 euros de pots-de-vin à de hauts responsables nigérians. En 2012, Safran avait été condamné à payer 500 000 euros d’amende en première instance (une somme au demeurant dérisoire qui avait valu à la France des critiques sur le laxisme de son système de lutte contre la corruption de ses ressortissants sur le plan international), les deux dirigeants du pôle « systèmes d’identification » de l’époque ayant quant à eux été relaxés.