La société suédoise de vente de vêtements H&M a dévoilé, le 25 novembre, son plan pour permettre à 850 000 salariés de ses sous-traitants de bénéficier d’un salaire de subsistance d’ici à 2018. Même si l’échéance est lointaine, la décision est de taille et répond aux revendications exprimées depuis longtemps par les ONG et les organisations syndicales, qui rappellent que les salaires minimaux légaux en vigueur dans de nombreux pays sont très éloignés des rémunérations permettant aux travailleurs de vivre dignement. Ainsi, en dépit d’une récente augmentation de 77 % du salaire minimal obtenue par les salariés bangladais du secteur de la confection (revalorisé à 5 300 takas mensuel, soit environ 50 euros), ce salaire correspond encore à 20 % seulement du salaire de subsistance calculé par les organisations de défense des droits sociaux fondamentaux. Selon Helena Helmersson, responsable de la RSE chez H&M, le groupe effectue déjà des sondages auprès de travailleurs et de membres du management de deux usines bangladaises et d’une usine cambodgienne afin de déterminer les niveaux d’ajustement nécessaires pour que les rémunérations couvrent les besoins élémentaires des ouvriers et elle engagera les premières démarches pour combler les écarts dans ces deux pays dès l’an prochain. H&M prévoit que d’ici à cinq ans, 750 des plus importants fournisseurs du groupe, représentant 60 % de ses approvisionnements, paieront à leurs salariés un juste salaire de subsistance.