Les troubles que l’on observe au Brésil, mais aussi en Turquie, en Asie du Sud-Est ou encore en Afrique du Sud à travers les grèves de mineurs montrent bien le désir des populations des nouvelles économies de bénéficier pleinement des fruits de la croissance. Ces manifestations s’expriment dans le cadre de la formidable redistribution mondiale des richesses (géographique et intergénérationnelle) que l’on observe depuis une vingtaine d’années. Dans la mesure où elles sont des acteurs essentiels de cette redistribution, les entreprises sont concernées par ce phénomène et, plus largement, elles se retrouvent confrontées à la question de la comparaison entre valeur créée et richesse consommée. Du coup, cet aspect devient central dans la construction d’un rapport de RSE et les problèmes de la juste rétribution des valeurs détruites et de l’équité dans la répartition de la valeur créée se posent alors en corollaire. Deux paramètres qui sont pour l’instant très difficiles à mesurer avec objectivité.