Au cours de la première moitié des années 90, dans le contexte des négociations internationales qui ont présidé à la naissance de l’Organisation mondiale du commerce en 1995, un mouvement d’ampleur internationale s’est développé pour demander aux grandes marques mondiales d’élargir le champ de leur responsabilité sociale à leurs sous-traitants. Ce mouvement touchait surtout, à l’époque, les secteurs du textile et de la chaussure. Des initiatives récentes semblent montrer une évolution progressive des mentalités : la chaîne de magasins Kik Textilien a ainsi accepté de verser des indemnités aux victimes d’un incendie chez l’un de ses fournisseurs et le Parlement suisse vient de voter en faveur de la “ responsabilité solidaire ” dans le secteur du bâtiment. L’idée de “ responsabilité élargie ” touche également de nouveaux secteurs, comme ceux de l’électronique et de la construction avec, pour ce dernier, un début de controverse autour des conditions de travail au Qatar. Un sujet qui devrait monter en puissance dans les années à venir avec l’accueil de la Coupe du monde de football par ce pays en 2022 et la perspective d’importants appels d’offres dans le secteur du BTP.