Étude : travail forcé, Thaïlande

Le 23 décembre dernier, la Fondation Thomson Reuters a révélé les conclusions d’une enquête qu’elle a réalisée sur les prisons thaïlandaises. Une grande majorité des centres de détention a signalé des contrats avec des entreprises privées, notamment dans le secteur de la fabrication de filets de pêche. L’enquête, menée auprès d’anciens détenus, a également dévoilé que la plupart des prisonniers étaient contraints de travailler sous peine de sanctions. Nombre d’entre eux ont indiqué ne toucher que trente bahts par mois (0,84 euro). D’autres n’étaient même pas rémunérés. À la suite de ces critiques, le département pénitentiaire a déclaré le 1er mars 2022 qu’il « allait proposer des mesures pour permettre aux prisonniers de travailler de manière volontaire ». Par ailleurs, le salaire des détenus sera fixé en fonction du salaire minimum de chaque province (entre trois cent treize et trois cent trente-six bahts par jour). Le département n’a cependant pas indiqué comment il allait garantir la transparence de la mise en œuvre de sa réforme.