Politique : pollution, Chili, mines

Gabriel Boric, trente-cinq ans, a remporté le second tour des élections présidentielles chiliennes le 19 décembre 2021 face à son rival d’extrême droite José Antonio Kast. Malgré une large victoire (près de 56 % des voix), il ne pourra pas compter sur une majorité claire au Congrès pour, notamment, mener les réformes sociales et environnementales qu’il a promises. Lors du discours qu’il a prononcé à la suite de l’annonce du résultat, le nouveau président a cependant réaffirmé son opposition au projet Dominga, une mine de fer et de cuivre à ciel ouvert et un port de chargement de minerais situé à une trentaine de kilomètres de la réserve naturelle de Humboldt. « Nous ne voulons pas de projets qui détruisent notre pays », a-t-il déclaré devant ses supporters. La montée en puissance des énergies renouvelables fait du cuivre un métal très convoité. Et au Chili, qui en est le premier producteur mondial, les réglementations environnementales peinent à s’imposer face au lobby minier, comme l’atteste le projet de loi sur la protection des glaciers (IE n° 347) qui patine depuis une quinzaine d’années.