Des investisseurs veulent que la reconnaissance faciale soit utilisée de manière éthique

Le 7 juin 2021, une coalition d’une cinquantaine d’investisseurs, parmi lesquels le Français Sycomore AM et le Suisse Ethos, représentant plus de 4 500 milliards de dollars d’actifs sous gestion, ont appelé des entreprises impliquées dans le développement et l’utilisation des technologies de reconnaissance faciale à le faire de manière éthique. Cette coalition est pilotée par la société de gestion Candriam. Les investisseurs estiment que ces technologies pourraient porter atteinte au respect de la vie privée des personnes, étant donné l’absence de consentement de la part des individus lorsqu’ils sont identifiés et, le plus souvent, de contrôle officiel. Les défenseurs des droits humains affirment également que ces technologies peuvent être utilisées par les gouvernements pour tracer les citoyens et réprimer les dissidences politiques.

Le groupe a identifié 34 firmes, dont les Françaises Idemia, id3 Technologies, Thales Digital Identity and Security (anciennement Gemalto), comme étant des leaders de la reconnaissance faciale. Les investisseurs ont déclaré qu’ils allaient entamer une démarche d’engagement pendant deux ans avec les entreprises développant ces technologies afin d’examiner comment celles-ci évaluent, divulguent, atténuent et remédient de manière proactive les risques liés aux droits humains rattachés à leurs produits et services de reconnaissance faciale. Le CFIE (éditeur de la lettre Impact Entreprises) se félicite de cette initiative et que les investisseurs commencent à s’intéresser à un champ qui était, jusqu’à présent, un peu délaissé. Il reste désormais à également aborder les potentiels utilisateurs de ces technologies.