Nike va conditionner la rémunération de ses dirigeants à des critères liés à la RSE

Après les événements à caractère raciste qui ont secoué les États-Unis en 2020, un mouvement d’indignation s’est emparé de la société américaine et de la communauté internationale. De nombreuses voix se sont également élevées pour demander aux dirigeants d’entreprises de passer à l’acte pour réduire les inégalités au sein de leurs organisations. Des initiatives commencent à émerger (IE n° 340). Le 10 mars, la société Nike, qui a souvent été critiquée pour les conditions de travail dans les usines de ses sous-traitants, mais aussi pour la façon dont elle traite les femmes et les employés de couleur, a dévoilé les grandes lignes de sa nouvelle feuille de route à horizon 2025 en matière de développement durable. L’équipementier sportif s’est notamment fixé comme objectif d’atteindre la parité entre les femmes et les hommes dans ses effectifs mondiaux (en dehors des magasins de détail et des entrepôts) et un taux de 45 % de représentation féminine aux postes de direction. Il vise également une représentation de 35 % des minorités ethniques dans sa main-d’œuvre américaine. Le groupe a aussi indiqué qu’il investirait 125 millions de dollars pour encourager les entreprises qui agiraient pour lutter contre les inégalités raciales. Afin de soutenir son action, le groupe a précisé que la rémunération de ses dirigeants serait conditionnée à l’atteinte d’objectifs liés à la diversité et à l’inclusion au sein de ses effectifs, à la protection de la planète et à la promotion de la production éthique.