BlackRock encore trop timide sur l’environnement en dépit de sa promesse

Selon un article du Financial Times du 4 octobre, cette année, lors des assemblées générales annuelles, le géant américain de la gestion financière BlackRock a soutenu moins de votes environnementaux que l’an dernier, alors même que son directeur général, Larry Fink, avait promis en janvier 2020 de placer la durabilité au cœur de la stratégie d’investissement du groupe (IE n° 315). Le journal cite le fournisseur de données Proxy Insight qui indique que la société de gestion n’a soutenu que 6 % des projets de résolution environnementaux externes dans le monde au cours des douze mois ayant précédé juin 2020, contre 8 % l’année précédente. Pour BlackRock, les résolutions proposées par des actionnaires ne sont qu’une option possible pour les gestionnaires d’actifs. Le groupe précise qu’il a voté contre la nomination ou le renouvellement d’administrateurs en raison de préoccupations climatiques dans plus de cinquante-trois entreprises cette année (IE n° 327). Il est, par ailleurs, en train de revoir ses priorités d’engagement à la suite du recrutement en mai de Sandy Boss au poste de responsable mondiale des activités d’engagement de BlackRock. Sandy Boss était auparavant membre externe du comité des risques prudentiels de la Banque d’Angleterre. La société de gestion devrait annoncer des changements dans les mois à venir. Les données de Proxy Insight montrent que deux autres investisseurs majeurs (JPMorgan et Wellington Management Company) ont respectivement soutenu 38 % et 42 % des résolutions environnementales dans le monde cette année, contre 10 % et 8,5 % précédemment.