Les investissements dans les énergies renouvelables progressent en dépit de la crise

Selon la société de recherche Bloomberg NEF, l’investissement dans de nouvelles capacités d’énergie renouvelable (à l’exclusion des barrages hydroélectriques de plus de 50 MW) s’est élevé à 132,4 milliards de dollars au premier semestre de 2020, en hausse de 5 % par rapport à la même période de 2019. Les analystes s’attendaient à des retards dans les financements et dans certains programmes d’enchères en raison de la pandémie. Cependant, les investissements ont manifesté globalement une grande résilience, soutenue par leur appétit pour des actifs offrant des flux de trésorerie sûrs.

C’est le sous-secteur de l’éolien offshore qui a conduit la croissance, avec le meilleur semestre jamais réalisé. Cela a largement compensé la diminution des investissements enregistrée dans l’éolien terrestre, le solaire et la biomasse, qui ont respectivement baissé de 21 % pour s’établir à 37,5 milliards de dollars, de 12 % (54,7 milliards de dollars) et de 34 % (3,7 milliards de dollars). Au 1er semestre 2020, les financements dans l’éolien offshore ont représenté 35 milliards de dollars, soit une hausse de 319 % d’une année à l’autre. Des décisions d’investissement ont été prises pour vingt-huit parcs, dont le plus grand de tous les temps : le réseau Vattenfall Hollandse Kust Zuid (1,5 GW), au large des Pays-Bas. L’éolien offshore bénéficie de la réduction de 67 % des coûts nivelés observée depuis 2012, des performances des dernières turbines géantes et d’une ruée vers la Chine pour profiter du tarif de rachat avant son expiration à la fin de 2021. Les spécialistes s’attendent toutefois à un ralentissement des investissements dans l’éolien offshore au second semestre, avec éventuellement un nouveau pic au début de l’an prochain.

Autre bonne nouvelle, le Tchad a conclu un accord, avec la société argentine Alcaal pour étudier la faisabilité de l’installation d’une centrale solaire de 200 MW. Cet accord témoigne de la montée en puissance des pays émergents dans le domaine des énergies renouvelables. Actuellement, le Tchad disposerait seulement d’une puissance électrique installée totale de 125 MW.