L’insécurité foncière dans les pays en développement

Les droits fonciers des populations constituent un droit fondamental et une pierre angulaire dans le renforcement de la sécurité alimentaire dans de nombreux pays et dans la lutte contre l’accroissement des rejets de GES et la pauvreté. Pourtant, ils sont fréquemment mis à mal sous l’effet de nombreux facteurs (expropriations arbitraires, conflits armés, catastrophes naturelles…), de l’absence de documentation formelle et d’une mauvaise application des lois foncières. Prindex est un indice qui mesure la perception des droits de propriété. Dans le cadre de cette initiative, un premier rapport, intitulé Prindex Comparative Report a été publié le 17 octobre dernier. Il compile les réponses d’une enquête réalisée auprès de quelque 18 000 personnes âgées de dix-huit ans ou plus, issues de quinze pays d’Afrique subsaharienne, d’Asie du Sud-Est et d’Amérique latine. Parmi les enseignements de l’étude, on note qu’une personne sur quatre craint de perdre sa maison ou ses terres au cours des cinq prochaines années (soit 41 millions de personnes en rapportant ce chiffre à la population) et que ce sont les jeunes de dix-huit à vingt-quatre ans qui se sentent les plus vulnérables. Cette problématique fondamentale touche directement ou indirectement de nombreux secteurs d’activité (extraction, immobilier, énergie, agroalimentaire, transport), mais elle est encore trop peu l’objet d’observations et de précautions de la part des décideurs économiques. Prindex espère couvrir 100 pays en 2019.