Assemblée générale d’Axa : 26 avril 2017

L’assemblée générale d’Axa s’est déroulée le 26 avril 2017 (durée 2h55) sous l’égide de Denis Duverne son président et de Thomas Buberl, son nouveau directeur général.

Comme l’année précédente, le débat avec la salle a été alimenté par plusieurs questions à connotation sociale, environnementale et sociétale qui montrent l’intérêt que portent les actionnaires à la relation entre les activités de l’entreprise et ces questions. Parmi ces interventions, on relève des demandes de précision quant à la politique de rémunération du groupe, préalablement  » longuement  » développée par Jean-Martin Folz, administrateur indépendant référent de la société. Une question a également été posée au sujet de l’implication d’Axa dans le soutien financier à des sociétés participant à la colonisation des territoires palestiniens par Israël et, en particulier, à la société israélienne d’armement Elbit, une société de renseignements impliquée, selon l’intervenant, dans les interventions armées d’Israël dans la bande de Gaza. Denis Duverne a répondu que les équipes impliquées dans l’investissement responsable du groupe ont été saisies de cette question, estimant que cette implication ne rentrait pas dans le cadre de la politique d’exclusion du groupe.

Trois interventions (dont une écrite) ont porté sur la relation entre l’activité d’Axa et le climat. La première d’entre elles s’est intéressée à l’intensité carbone des actifs gérés par le groupe ainsi qu’aux objectifs poursuivis en la matière. Denis Duverne a souligné qu’Axa publie une évaluation de l’empreinte carbone de ses investissements en rappelant les limites de l’exercice dont le périmètre est encore limité à 63 % de l’actif général du groupe, ce qui ne leur permet pas pour l’instant de s’engager sur des objectifs chiffrés en la matière. La seconde et la troisième ont concerné ses investissements dans les centrales à charbon dans le monde, et en particulier en Pologne, en appelant l’entreprise à élargir ses critères de désinvestissement dans le charbon. Denis Duverne a estimé que les recommandations de ces intervenants étaient difficilement applicables et que la politique actuelle du groupe, d’engagement avec les entreprises, était plus efficace.

Enfin, une demande d’explication a été formulée quant à l’intérêt de désinvestir du tabac si les titres vendus sont achetés par d’autres investisseurs. Sans répondre complètement à la question sur la poursuite de l’activité des cigarettiers, ce qui a soulevé des protestations dans l’assemblée, Gerald Harlin, directeur financier du groupe, a rappelé que le groupe avait vendu ses titres. Denis Duverne a, quant à lui, ajouté que le groupe militait pour que les autres sociétés d’assurance fassent de même.