Les Etats-Unis vont-ils remettre en question les avancées en matière de reporting sociétal ?

En avril dernier, l’autorité américaine des marchés financiers, la SEC (Securities and Exchange Commission) a proposé une consultation sur les règles de transparence requises par les instruments de reporting en vigueur aux Etats-Unis. Parmi les 26 000 avis exprimés, de nombreuses lettres demandent un renforcement des obligations des entreprises américaines, dont la divulgation des dépenses politiques, les impôts payés pays par pays, les plans en matière de développement durable, l’ajout du cobalt dans les minerais dont l’origine doit faire l’objet d’une vigilance accrue (minerais issus de conflit)… Toutefois, parallèlement, de nombreuses organisations professionnelles sont intervenues pour souligner qu’il ne fallait pas ajouter de nouvelles obligations, mais plutôt alléger celles qui existent (devoir de vigilance sur les minerais issus de conflits, ratio d’équité…). Ces options pourraient être privilégiées après l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche, tandis que les acteurs impliqués dans l’engagement auprès des entreprises pourraient renforcer leurs actions dans ce domaine, notamment dans le cadre de l’engagement actionnarial.