Unilever suit l’avis des ONG et maintient la pression sur IOI, un de ses fournisseurs d’huile de palme

La culture de palmiers à huile est l’un des principaux facteurs de déforestation et de destruction des habitats naturels dans le monde, en particulier en Indonésie. La RSPO est une association de professionnels du secteur qui délivre un certificat (CSPO) censé garantir que l’huile de palme qui en bénéficie ne participe pas à cette dégradation. Mais de nombreuses enquêtes de terrain réalisées par des associations écologistes ont montré qu’il n’en était rien. Les accusations qui ont suivi ces enquêtes ont conduit de nombreuses sociétés consommatrices d’huile de palme à se lancer dans des démarches plus ambitieuses afin de parvenir à des pratiques exemptes de déforestation, et incité la RSPO à suspendre, en avril dernier, le certificat CSPO de la société malaisienne IOI Group accusée par plusieurs ONG de participer largement à la déforestation (voir Impact Entreprises n° 237). A la suite de cette décision, plusieurs entreprises multinationales majeures ont suspendu leurs approvisionnements auprès d’IOI afin de préserver leur réputation. Cette pression semble avoir convaincu le groupe malaisien de d’apporter des garanties suffisantes pour satisfaire l’organe de la RSPO chargé d’examiner les plaintes formulées à l’encontre de ses membres. La RSPO a donc annoncé la fin de la suspension à compter du 8 août. Les ONG estiment toutefois que cette décision est prématurée et contre-productive, un avis partagé par le géant anglo-néerlandais Unilever, qui a indiqué dans un communiqué daté du 15 août que s’il reconnaissait les efforts déployés par IOI, il ne reprendrait ses relations commerciales qu’après avoir constaté sur le terrain les progrès tangibles du plan d’action annoncé.