En Chine, le renforcement de la répression contre les défenseurs des droits humains se confirme

Depuis 2014, le musellement des voix discordantes semble s’intensifier en Chine, qu’il s’agisse des médias (avec une audience internationale lors de l’expulsion de la journaliste de L’Obs, Ursula Gauthier le 31 décembre) ou des militants ouvriers. En juillet 2015, plus de 280 avocats et employés de sociétés juridiques intervenant dans le champ de la défense des droits humains ont été arrêtés. Nombre d’entre eux ont été relâchés depuis, mais certains ont été détenus au secret durant plusieurs mois. Le 12 janvier, des proches de sept d’entre eux ont indiqué que les autorités chinoises avaient finalement prononcé leur inculpation pour « subversion contre l’Etat » et « incitation à la subversion ». Des accusations qui peuvent les faire condamner à des peines allant de quinze ans de prison à la prison à vie. Parmi eux, Zhou Shifeng, le fondateur de la société Fengrui, qui avait représenté des familles d’enfants victimes du scandale du lait frelaté en 2008. Les autorités reprochent notamment au cabinet d’avoir soutenu un groupe de militants qui aurait contesté des décisions de justice et d’avoir organisé plus de quarante incidents troublant l’ordre public.