Décalage

A l’approche de la grande conférence sur le climat, qui débutera dans un mois, ce sont bien entendu les informations sur les initiatives engagées dans ce domaine qui prédominent. Il faut en convenir, elles se multiplient. Mais avec le recul nécessaire à une observation objective, on constate qu’il s’agit, pour bon nombre d’entre elles, d’initiatives symboliques et de prises de position en vue de l’événement, comme en témoignent plusieurs exemples repris dans cette lettre. Cela ne veut pas dire pour autant qu’aucun virage n’est amorcé, mais son inflexion doit encore être accentuée. En dehors de cette question, il ressort de cette lettre que certains effets dus à l’explosion des outils de communication (mauvaises conditions de travail en Chine – ou ailleurs –, déchets électroniques) semblent récurrents, durables. Et ce en dépit des initiatives, qu’elles émanent d’acteurs de la société civile (enquêtes menées sur le terrain) ou de professionnels sectoriels. N’est-ce pas là, au fond, que se trouve tout l’enjeu ? Dans la réduction du laps de temps considérable qui existe entre le moment où un problème émerge et celui où les actions éventuellement menées commencent à porter leurs fruits.