Nestlé : bons points pour l’environnement et mauvais points pour les droits de l’Homme

En 2010, après plusieurs mois d’une campagne menée par l’association écologiste Greenpeace, le géant de l’agroalimentaire Nestlé avait déclaré qu’il n’intégrerait plus, dans son produit KitKat, d’huile de palme ayant contribué à la déforestation. A la fin du mois d’août, la compagnie suisse a affirmé qu’elle voulait aller plus loin et annoncé que l’intégralité de ses barres chocolatées KitKat utiliseraient uniquement du cacao accrédité par des tiers d’ici au premier trimestre 2016, et ce afin de lutter contre le travail des enfants dans les plantations. Mais Nestlé fait aussi l’objet d’une plainte déposée par quatre personnes auprès d’une cour fédérale de Los Angeles. Ces quatre personnes accusent le groupe d’utiliser, dans ses boîtes de nourriture pour chat Fancy Feast, du poisson en provenance d’un fournisseur thaïlandais ayant recours au travail forcé. A la suite d’une enquête réalisée il y a un peu plus d’un an par le journal britannique The Guardian, qui démontrait l’utilisation d’esclaves sur certains bateaux de pêche thaïlandais, les Etats-Unis avaient placé la Thaïlande au niveau le plus bas (tier 3) dans leur rapport sur le trafic d’êtres humains. En juillet dernier, le département d’Etat a reconduit son appréciation estimant que les efforts déployés par la Thaïlande pour lutter contre ce fléau étaient insuffisants.