Proposition “ tempérée ” pour le projet énergie-climat de la Commission européenne

La Commission européenne a présenté le 22 janvier son projet de nouveau paquet énergie-climat pour 2030. Celui-ci prévoit notamment une réduction de 40 % des rejets de GES à l’horizon 2030 par rapport au niveau de 1990, alors que dans le cadre précédent, établi à l’échéance de 2020, l’objectif était une réduction de 20 % (à fin 2012, la réduction était de 18 %). Un nouvel objectif est également assigné à la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique de l’Union. Cet objectif passera de 20 % en 2020 à 27 % en 2030, mais chaque Etat sera libre de fixer ses propres exigences. Enfin, les engagements en termes d’efficacité énergétique seront examinés durant l’année 2014. En l’état, ces dispositions ne recueillent pas l’adhésion de toutes les entreprises industrielles. Quatorze d’entre elles, dont les françaises Total, Lafarge et Air Liquide, avaient en effet adressé, le 15 janvier, une lettre au président de la commission, José Manuel Barroso, dans laquelle elles appelaient la Commission à fixer des objectifs réalistes afin de ne pas fragiliser la compétitivité des entreprises européennes. Raisonnement repris du reste dans la plupart des pays, de l’Asie aux Etats-Unis. La proposition de la Commission ne satisfait pas davantage les ONG, qui réclamaient de leur côté un objectif allant de 50 % à 55 %, ni le secteur des énergies renouvelables, qui regrette le manque d’ambition de la Commission. Le paquet énergie-climat doit encore être approuvé lors du prochain Conseil européen les 20 et 21 mars prochains, puis par le Conseil et le Parlement européens.