Edito

Il apparaît de plus en plus clairement que les entreprises éprouvent des difficultés à faire progresser significativement les questions relatives à la RSE et qu’elles hésitent de moins en moins à l’exprimer, qu’il s’agisse d’intégrer cette dimension aux fonctions de l’entreprise, comme le montre l’étude de Business for Social Responsibility évoquée dans cette lettre, ou de la mettre concrètement en œuvre, comme le souligne le bilan de l’expérimentation nationale de l’affichage environnemental remis récemment par le gouvernement au Parlement français. Pourtant, le nombre de rapports d’ONG interpellant des sociétés sur des aspects précis liés à des violations des droits sociaux ou humains ou à des atteintes à l’environnement ne faiblit pas. Un dilemme se pose alors aux entreprises. Faut-il continuer à aborder toutes les questions sociétales et considérer l’entreprise comme un ensemble complexe, intégré et en constante interaction avec son milieu, ou concentrer les efforts sur les questions considérées comme les plus importantes ou les plus approfondies ? Deux options qui constituent peut-être, en fait, les deux faces indissociables d’une même pièce nécessaire à la conception de l’entreprise de demain ?