Des grandes marques acceptent de dédommager des migrants spoliés par l’un de leurs sous-traitants

Malgré les campagnes de sensibilisation, les populations de migrants restent des proies faciles pour les employeurs en recherche de main-d’œuvre très bon marché. Les usines qui emploient ces personnes sont parfois des fournisseurs réguliers de marques occidentales connues. C’est le cas de R.E.A.L. Garments, une société spécialisée dans la fabrication de denims installée sur l’île Maurice.

L’ONG étatsunienne Transparentem a mené une enquête entre 2022 et 2023, et a relevé au fil de son investigation des preuves de travail forcé, des violations des droits humains (frais de recrutement illégaux payés par les travailleurs, pratiques trompeuses, intimidations…) et de mauvaises conditions de vie (absence d’eau potable, infestations de blattes et de punaises de lit…).

Transparentem a contacté 18 enseignes de vêtements qui s’approvisionnent auprès de R.E.A.L. et leur a demandé de participer à un dédommagement des salariés, notamment sur les honoraires de recrutement indûment perçus par leur employeur. Seules trois d’entre elles ont accepté de verser un total de 420 593 dollars aux travailleurs : PVH (Tommy Hilfiger, Calvin Klein…), Second Clothing et Barbour.